Elle n’y était pas retournée depuis ses dix ans, dans ce quartier. Et à vrai dire, elle n’aurait pas cru y retourner un jour. Pour autant, elle n’avait jamais cessé d’y penser, et tous les souvenirs qu’elle avait laissés derrière elle le jour de son départ la hantaient encore, vingt ans plus tard.
Il devait rester quelques vêtements, les accessoires bon marché de ses déguisements de princesse qu’elle possédait et une poignée de jouets, offerts par des voisins ou de la famille. Des jouets de ce rose pétant caractéristique du rayon des petites filles au supermarché, rayon devant lequel elle restait parfois cinq minutes durant, des étoiles dans les yeux. Et si elle pouvait posséder son propre poney rose en plastique, comme ces filles si jolies et bien coiffées, dans la cour de récréation ? Ses propres poupées, ses propres jeux électroniques avec cette créature dont il fallait s’occuper ? Elle admirait toutes ces merveilles qu’elle ne pourrait jamais avoir, les yeux écarquillés, avant que sa mère ne l’entraîne du côté des surgelés en la tirant par le bras.
« On n’a pas les moyens », disait-elle avant de cacher une barquette de steaks hachés sous un sac, dans le caddy. Elle le savait, depuis le temps. Il n’y avait jamais d’extra pour elle, jamais de petits plaisirs, parce qu’on n’avait pas les moyens. Oui, ses parents avaient droit à leurs gauloises et à leurs blondes, comme ils les appelaient. Et alors ? Elle verrait quand elle gagnerait son propre argent, comme ils disaient. D’accord, mais n’avait-elle plus le droit de rêver un peu ? Boudeuse, elle suivait sa mère en traînant des pieds dans le magasin, consciente que sa présence ici ne lui servait qu’à avoir un alibi dans le cas où la caissière lui demandait de soulever les sacs au moment de payer.
« Je sais pas comment ça a atterri là, ça doit être ma fille qui l’a mis. »
Personne n’était dupe, et elle se sentait rougir de honte lorsque sa mère devait ressortir les articles dissimulés pour les passer sous le bip de la caissière, qui la regardait toujours d’un air désapprobateur dans un silence glacial, tout comme le reste des clients dans la file.
La honte, elle l’avait connue si tôt. Bien trop tôt, en réalité.
Elle gardait la tête basse, slalomant entre les emballages et les sacs plastique, plongée dans ses pensées. Elle n’entendait même plus les hurlements des chiens, affamés ou mourant d’ennui, ni ceux des rares gosses qui jouaient dehors à se poursuivre sur leurs vélos rouillés, une petite carte d’un paquet de cinquante-deux épinglée à leur roue arrière. Elle ne faisait même pas attention aux regards méfiants que lui adressaient leurs mères, adossées sur le pas de leurs portes d’entrée, ni aux sourires appuyés de leurs maris. Une étrangère dans ce quartier ? C’était rare. Suffisamment rare pour attirer l’attention.
D’où sortait-elle, avec ses vêtements chauds, ni dépareillés ni rapiécés ? Avec ses chaussures presque neuves et surtout, ce casque sur ses oreilles ? Elle ne devait pas être d’ici, mais on se promenait rarement dans ce coin par hasard.
Ils avaient raison, elle n’était pas là par hasard. Elle était là pour vérifier si ça n’était qu’un rêve, pour de bon. Et alors qu’elle tournait enfin dans la rue de sa maison d’enfance, elle ralentit le pas.
Elle était arrivée. Elle retira sa capuche et laissa son casque retomber sur son cou lorsqu’elle leva enfin les yeux. Et elle resta béate un moment. Comment n’avait-elle pas pu voir à quel point le ciel était magnifique ? C’était l’heure dorée, et les rayons orangés éclairaient les arbres à la perfection. Ces lueurs et le silence qui régnait ici donnaient une atmosphère irréelle à l’endroit.
Et la maison… Elle était là, tout au bout de la rue, illuminée par les derniers rayons de soleil de la journée. Elle n’avait donc pas été rasée.
Elle était intacte. Enfin, « intacte » était un bien grand mot. C’était une ruine.
Le jardin était une jungle désormais indomptable, entouré d’une clôture de bois pourri qui ne tenait qu’à peine debout. La boîte aux lettres pendait lamentablement, probablement détruite à coup de batte de base-ball et de pétards par des gamins du quartier. Et la maison en elle-même… les murs blancs avaient noirci, la peinture sur les volets était écaillée et l’un d’entre eux était tombé. Les vitres étaient presque opaques tant elles étaient sales, et de nombreuses tuiles sur le toit avaient été arrachées par les intempéries. Par endroits, on pouvait apercevoir les poutres en dessous.
« Bienvenue à la maison… »
Elle soupira et franchit le portail, si abîmé qu’elle crut qu’il allait s’écrouler alors qu’elle le poussait d’une main. Elle traversa le jardin en marchant sur le chemin de dalles fendues et prit une grande inspiration avant d’ouvrir la porte. Déverrouillée. Bien évidemment.
Elle prit un moment pour regarder autour d’elle une fois dans le hall d’entrée. L’intérieur était à l’image de l’extérieur : défraîchi, sale, mais il y régnait en plus de tout le reste une odeur de moisissure et de poussière acre qui prenait à la gorge. Elle porta sa manche à son nez pour respirer dans son manteau, dégoûtée, et plissa les yeux.
Personne n’était venu ici depuis plus de quinze ans, et cela se voyait. Alors qu’elle déambulait au rez-de-chaussée, elle se remémora quelques souvenirs. Le canapé du salon, dans lequel son père s’effondrait pour regarder quelque match sur la toute petite télévision, en hurlant tantôt de joie, tantôt d’indignation. Ce canapé sur lequel il s’endormait et ronflait à plein régime lorsqu’il avait consommé trop de blondes, comme disait sa mère.
La cuisine. Cette table à laquelle sa mère s’asseyait si souvent pour recompter les centimes dans son portefeuille, tout en soupirant d’un air catastrophé toutes les deux minutes.
« C’est la ruine, ma pauvre fille, on va devoir faire les poubelles pour manger », disait-elle sans cesse, comme une menace. Pour autant, elle n’a pas le souvenir que cela soit déjà arrivé. Lorsque la situation était vraiment critique, quand elle n’avait pas réussi à chaparder suffisamment au supermarché, elle finissait par se rendre aux restos du cœur. À contrecœur.
En tout cas, il y avait toujours à manger dans le frigo ou dans les placards, même si ça n’était pas grand-chose. Suffisamment pour survivre.
Elle fit demi-tour tout en passant un doigt sur le comptoir de la cuisine, qui creusa un sillon très net dans l’épaisse couche de poussière qui s’y était accumulée. Non, personne n’était venu ici, même lorsque toute la famille était partie. Personne, pas même un cambrioleur ne s’était hasardé dans cette maison. Les gens le savent, quand une famille n’a rien.
Et si rien n’avait été volé…
Elle eut un frisson, mais s’ébroua. Elle était venue ici pour une raison. Alors, sur son passage, elle se mit à ouvrir tous les placards, à regarder dans tous les tiroirs. Chaque objet sur lequel elle tombait lui envoyait comme un tsunami de souvenirs en pleine figure. Le tire-bouchon en bois noir, la poêle plate dans laquelle sa mère faisait cuire ses crêpes, le gant pour sortir les plats du four, usé jusqu’à la corde… Puis au salon, la télécommande, l’étui à lunettes de son père, le seul et unique jeu de société qu’ils possédaient, auquel ils n’avaient pas assez joué à son goût…
Mais pas ce qu’elle cherchait. En même temps, espérait-elle vraiment le trouver ici ? Ce n’étaient pas des endroits pour ranger une boîte à musique. Non, elle allait devoir monter, si elle voulait sa réponse. Cette boîte avait-elle vraiment existé ?
Elle prit une grande inspiration, maintenant habituée à l’odeur, et se rendit au fond du salon. Le soleil lui parvenait à travers la baie vitrée crasseuse, révélant toute la poussière qui flottait dans la pièce. L’escalier…
Elle resta figée un moment, en repensant à l’événement qui avait bouleversé sa vie. Son père, étendu là, inanimé. Et tout ce sang…
« Il était complètement bourré. », avait commenté le policier en soupirant à son collègue, désabusé. « Il a glissé en haut des escaliers, il a chuté et il s’est pris le coin du meuble, là. Ouais, c’est pas beau à voir… Mais écoute, c’était un ivrogne. Il tapait sur sa femme quand il avait trop bu et il avait arnaqué la moitié de la ville. Les seuls qui vont être tristes d’apprendre sa mort, c’est tous ceux à qui il devait du pognon, c’est moi qui te l’dis. »
Pouvait-on résumer un homme en si peu de mots ? Elle n’avait pas la réponse à cette question, encore aujourd’hui.
Et, alors qu’elle grimpait les marches qui menaient à l’étage, elle se remémorait tout ce qui avait découlé de cet événement.
Une, deux. Sa mère avait sombré. Elle ne s’occupait plus de rien. Ni des courses, ni des repas, ni même de sa propre fille.
Trois, quatre. Elle avait dû se responsabiliser. Elle avait appris à cuire des pâtes et des cordons bleus au prix de quelques brûlures, à laver ses vêtements elle-même après un ou deux accidents de machine.
Cinq, six. L’argent se faisait rare. Sa mère avait droit à des aides qu’elle ne pensait jamais à réclamer. Et elle semblait être la seule à s’en inquiéter, du haut de ses neuf ans.
Sept. Elle maigrissait à vue d’œil, et n’avait aucun vêtement chaud pour l’hiver. Les surveillantes avaient remarqué qu’elle frissonnait, dans la cour de récréation.
Huit, neuf, dix, onze. Tout s’était enchaîné. Les services sociaux avaient été appelés. Elle avait été séparée de sa mère, placée chez une famille d’accueil. Mais sa mère, qu’allait-elle devenir ? Aucune idée. Interdite de visite. La petite fille était placée, et c’était tout ce qui comptait aux yeux des personnes qui géraient son dossier.
Douze. La famille était gentille, accueillante, et elle ne manquait de rien là-bas. Mais, alors qu’elle grandissait et s’épanouissait, choyée et couverte de ces cadeaux dont elle avait toujours rêvé, elle s’interrogeait. Que devenait sa mère ?
Treize. Elle était morte. Emportée par sa folie, sa détresse, par l’alcoolisme qui la vampirisait depuis la mort de son mari. Elle était morte seule, dans cette maison qui tombait en ruine.
Elle posa le pied sur le palier, le cœur gros, et parcourut rapidement les deux premières pièces de l’étage. La chambre de ses parents, le lit double, le grand placard dans lequel elle s’accroupissait lors de ses parties de cache-cache. Les quelques billets dans la boîte à chaussures, l’arme à feu déchargée, juste « pour faire peur ».
La salle de bains. Le produit pour la barbe de son père et son odeur bizarre, le maquillage de sa mère, qu’elle s’était étalé sur toute la figure, une fois. Une seule. La gifle qui avait volé lorsqu’elle s’en était aperçue. « Ça coûte cher, ces trucs-là, t’as pas idée ! ».
Elle referma la porte sans s’attarder.
Enfin…
Sa chambre. Son petit lit aux draps roses, ses rideaux assortis. Sa veilleuse qui trônait encore sur la table de chevet, plus poussiéreuse que jamais.
« Alors… »
Sa voix était déformée par l’émotion alors qu’elle retombait sur ses jouets, ses livres qu’elle avait abandonnés vingt ans plus tôt lorsque les services sociaux l’avaient emmenée. « Ne prends que le strict nécessaire, s’il te plaît », avait dit la dame. Le strict nécessaire… Qu’est-ce que c’était, le strict nécessaire, quand on n’était qu’une enfant ? Les colliers de perles, ça n’était pas nécessaire ? La carte aux trésors qu’elle avait dessinée avec les gamins du quartier sur le terrain vague, non plus ? Non. Elle avait eu droit à quelques vêtements, sa peluche favorite et son livre préféré. Comme s’il y avait une urgence absolue à quitter cet endroit, pourtant devenu insalubre des mois et des mois plus tôt sans que personne la tire de là.
Quant à tout ce qui restait… Ça n’était pas important. Y compris la boîte à musique. Tandis qu’elle fouillait les tiroirs de sa table de nuit, les étagères de son placard, elle la revoyait dans sa tête. C’était une petite boîte métallique blanche que l’on remontait avec une clé. Lorsqu’on l’ouvrait, une petite ballerine faite de bois peint apparaissait. Sur un pied, dans son tutu et ses chaussons blancs, elle tournoyait lentement sur la douce mélodie du Lac des cygnes.
Le souvenir était précis, mais… elle n’était nulle part. Ni sous le lit, ni derrière ces tas de vêtements qui sentaient le moisi, ni enfouie sous l’oreiller.
Elle s’assit sur le lit, soulevant une volute de poussière au passage. Elle avait dû en rêver…
Non. L’objet existait bien. La boîte appartenait à sa grand-mère. Elle l’avait apportée avec elle pour la montrer à sa petite-fille, un beau jour. Elle se souvenait de l’avoir touchée, d’avoir observé le mécanisme et écouté la mélodie en boucle, fascinée, de nombreuses minutes durant. « Attention, c’est fragile », l’avait-elle prévenue. Elle avait hoché la tête. Elle avait si peur de l’abîmer qu’elle la touchait à peine et remontait la clé avec beaucoup de précautions, soigneuse.
La boîte avait existé, et elle l’avait tenue entre ses mains. Mais si elle n’était nulle part aujourd’hui, c’était qu’elle ne l’avait jamais possédée. Cela voulait dire qu’elle ne l’avait pas récupérée, à la mort de sa grand-mère, que quelqu’un d’autre avait dû en hériter. Cela voulait dire que ça n’était qu’un rêve.
Avec un bref soupir de soulagement, elle se releva. Elle n’avait plus qu’à partir d’ici, ne plus jamais y penser, ne plus…
Elle s’arrêta net alors qu’elle atteignait la porte. La plinthe légèrement défaite, près de la porte. Elle eut un frisson, une boule se forma immédiatement dans son estomac. La plinthe. La cachette…
« T’en as assez vu », pensa-t-elle. « C’est l’heure de partir. »
Non, elle ne pouvait pas abandonner. Elle était venue pour ça, pour être fixée une bonne fois pour toutes. Elle s’agenouilla et, après une longue inspiration, elle avança sa main. Avec les ongles, elle parvint à retirer très facilement le bout de bois, qui tomba au sol dans un bruit qui la fit sursauter. Elle était tendue. À tâtons, elle explora la petite cachette, ressortant les objets au fur et à mesure.
Quelques pièces de monnaie, de vieux bonbons répugnants, une broche en toc en forme de papillon qu’elle avait trouvée par terre. Et…
La boîte. Elle n’avait même pas eu besoin de la sortir, elle avait deviné au toucher. Mais elle le fit tout de même, parce qu’il le fallait.
Une ruine.
Rouillée, écaillée. Elle n’avait plus rien à voir avec la jolie boîte de ses souvenirs. Elle l’ouvrit avec appréhension, fébrile. Le mécanisme tournait toujours, et une musique grinçante s’échappa presque douloureusement de la boîte alors que la petite ballerine, défraîchie, tournait avec peine. C’était triste à voir.
Elle eut les larmes aux yeux alors qu’elle la faisait tourner lentement entre ses doigts. Rouillée, écaillée et… cabossée, tachée, à un endroit. Pourtant, elle en avait pris soin, de cette boîte… Sauf ce soir-là.
Elle présentait une cavité anormale, dans un coin. Cette cavité qui correspondait parfaitement à ce creux, dans le crâne de son père. Mais qui aurait enquêté pour cet ivrogne ?
« Arrête, tu lui fais mal ! »
Elle frissonna alors que ces mots, ces mots qu’elle avait hurlés si fort, lui transperçaient le crâne. Sa mère, étendue au sol dans le couloir du premier étage. Et son père, complètement ivre, qui redescendait les escaliers… La rage sourde qui s’était emparée d’elle, qui l’avait presque possédée.
« Je te déteste ! »
C’était vrai. Quelquefois, elle le détestait. Elle le détestait quand il se saoulait au bar avec ses copains à en oublier de venir la chercher à l’école, alors qu’elle l’attendait dans le froid. Elle le détestait quand il finissait par venir, tenant à peine sur ses jambes et conduisant malgré tout, lui faisant plus honte que jamais devant ses professeurs qui le regardaient d’un œil mauvais. Elle le détestait quand il faisait pleurer sa mère, quand ils se disputaient tous les deux et qu’il criait toujours plus fort, et encore plus quand il cognait.
Le reste du temps, elle l’aimait. Elle l’aimait quand il l’emmenait se promener le long du port, quand il lui montrait les oiseaux, quand il la portait sur ses épaules et lui achetait une glace avant de rentrer. « On dira rien à ta mère, sinon elle va faire une syncope. », disait-il toujours. Elle l’aimait quand il venait lui dire bonne nuit, quand il la bordait et lui souriait avant de quitter la pièce. Elle l’aimait quand il la chatouillait à la faire rire aux larmes, quand il lui apprenait à faire des tours de magie avec un paquet de cartes et des ombres chinoises à la lueur de la bougie, les soirs de coupure de courant.
Mais elle ne l’avait jamais plus détesté que ce soir.
Le coup, ce bruit de craquement sec, immonde. Et la chute.
Sa mère qui s’était redressée malgré la douleur, affolée, une expression d’horreur figée sur le visage. Les yeux écarquillés, ouverts sur la pire accusation du monde.
« Mais qu’est-ce que t’as fait ? »
Elle était restée là, hébétée, à appeler son père d’une petite voix. Ce père qui ne se relèverait plus. Et sa mère, qui puisa dans ses dernières forces pour se tenir sur ses jambes, tremblante, et avait regardé sa fille, plus pâle que la mort.
« Va la cacher, immédiatement. », avait-elle murmuré, le doigt tendu vers la boîte. Et elle avait obéi, dans un état second, tandis que sa mère allait chercher le téléphone pour appeler les urgences. Il n’y avait plus rien à faire, mais il fallait faire semblant.
Réponse ? Personne. Personne n’avait enquêté pour cet ivrogne, bien entendu. Un accident domestique comme il y en avait tant, dans ce quartier mal famé. Le meuble sur lequel il s’était prétendument cogné ne présentait pas la moindre trace de sang, mais cela n’avait aucune importance. On ne faisait pas d’enquête pour ces gens-là, et encore moins d’autopsie. Il avait trop bu et frappé sa femme, comme tant de fois, puis il était tombé tout seul du haut des marches. Sa femme aurait pu le pousser, si elle en avait eu la force. Et qui aurait pu la blâmer si elle l’avait fait ? Personne. C’était comme ça.
Elle laissa retomber la boîte, qui roula sur ses jambes avant de s’abîmer encore un peu plus en chutant sur le sol. Elle s’essuya les yeux avec sa manche, incapable de bouger. Elle aurait tellement aimé se tromper. Elle aurait aimé que ses souvenirs soient faux, elle aurait aimé ne jamais avoir tenu cette fichue boîte entre ses mains. Mais tout était vrai.
Ça n’était pas un rêve.
Wow… Magnifique, ça m’a beaucoup ému !
Merci beaucoup ♥
J’aime beaucoup, ça m’a rappelé Anastasia mais elle a pas tué son père ivrogne avec sa boite à musique elle.
Ah oui heureusement ça aurait été un peu glauque !
Merci beaucoup d’avoir lu !
Ooooooh, il est dur, celui là !!! Mais super !
Merci d’avoir lu <3
C'est vrai, est-ce qu'un jour je ferai un truc qui finit bien et n'est pas angoissant ? :')
Bon, bah pas avec ce thème en tout cas...