Quelques infos :
Ce Chrono Challenge est un peu spécial, en réalité c’était un lemon challenge à la base, ce qui signifie qu’il fallait écrire au moins une scène érotique à partir de quatre thèmes différents, et ça changeait de d’habitude puisqu’on avait un week-end entier pour rendre notre version finale. J’ai décidé de partir du thème image et de la jouer en mode parodie. L’image se trouve à la fin de l’article et je vous conseille de la découvrir après votre lecture, ça collera beaucoup plus !
Bonne lecture avec notre cher Jean-Konstantinos ♥
Cette fois-ci, Jean-Konstantinos en était certain : elle allait céder à ses avances. Il avait suffisamment tâté le terrain et muni de ses meilleures phrases de séducteurs, il avait sans aucun doute conquis le cœur de la belle Cassandre.
Certes, elle n’avait pas répondu à ses derniers messages par pigeons voyageurs. Elle lui avait pour ainsi dire mis un tel vent que Zéphyr lui-même s’était moqué de lui. Soucieux, Jean-Konstantinos en avait renvoyé un, qui disait :
« Avez-vous bien reçu la gravure que j’ai faite faire de mon pénis ? Avez-vous vu comme il est petit ! Allez, rejoignons-nous demain soir devant le temple, je suis certain que vous allez m’adorer ! »
Aucune réponse. Jean-Konstantinos en avait alors déduit ce qu’il y avait de plus logique : elle était partie faire elle aussi une gravure de ses parties génitales afin de les lui envoyer, ce qui prenait bien entendu du temps – et de l’argent.
Mais cette Cassandre valait le coup, alors il pouvait attendre. Pas trop longtemps, tout de même. De toutes les femmes auxquelles il avait envoyé moult messages dans la cité, c’était elle la plus irrésistible et la plus belle qu’il eût vue. De plus, elle lui avait répondu, au début. Elle lui avait demandé pourquoi il lui parlait, s’il n’avait rien de mieux à faire et, en bon charmeur qu’il était, il lui avait bien entendu répondu qu’elle occupait toutes ses pensées et qu’il ne pouvait se détacher d’elle tant qu’il n’aurait eu une réponse favorable – ou bien, mais il ne l’avoua pas, un blocage pur et simple de ses pigeons à l’entrée de la demeure de la jeune femme, type d’échec qu’il avait malheureusement dû essuyer plusieurs fois avec d’autres jeunes femmes.
Mais qu’importait. Ces maigres réponses qu’elle lui avait fournies lui suffisaient et il en était convaincu : Cassandre était la bonne. Cassandre avait cédé à ses avances, Cassandre était la future femme de sa vie. Pour fêter cela, il lui avait même envoyé une deuxième gravure taillée sur une pierre plus petite, afin qu’elle puisse la conserver partout sur elle. Il était vraiment fier de lui. Quelle belle journée !
C’est ainsi que paré de ses plus beaux vêtements, il s’était apprêté afin de se mettre en route vers le temple bordant la forêt. Il avait renvoyé un dernier pigeon à Cassandre afin de confirmer sa présence. Et ô surprise, alors qu’il se dirigeait vers sa porte, son pigeon revint… avec un mot attaché à la patte ! Jean-Konstantinos se hâta de le déplier, fébrile :
« Cher Jean-Konstantinos, je dois dire que je suis impressionnée par votre pénis ainsi que sa petite taille qui prouve votre intelligence. Je serai au point de rendez-vous, vêtue d’une simple palla. J’aurai une surprise pour vous. Hâtez-vous je vous prie, Eiar ne nous donne pas le printemps le plus chaud cette année. »
Bondissant presque de joie, le jeune tombeur pressa le petit papier dans sa main et courut à l’extérieur. Quelle magnifique journée !
⁂
Tout en pressant le pas vers le lieu de la rencontre, Jean-Konstantinos s’interrogeait. Il avait quelque peu exagéré sur la petitesse de son pénis, peu habitué à recevoir ce genre de réponse. Qu’allait-elle penser lorsqu’elle découvrirait qu’il était en réalité plus gros que sur la gravure ? Enfin ! Qu’importait ! Lui l’acceptait telle qu’elle était malgré ses seins proéminents et ses hanches toutes fines. Elle pouvait bien faire un effort et apprécier un pénis d’une dizaine de centimètres.
Enfin, Jean-Konstantinos aperçut le temple. Et sur une estrade de bois et de pierre, il entrevit un bout de tissu blanc flottant au vent. Cassandre n’avait point menti, elle était venue ! Débordant de joie, il courut les derniers mètres qui le séparaient de sa promise.
« Cassandre ! Je suis là ! »
En s’approchant d’elle, il s’aperçut qu’elle n’était pas seule. Une autre palla blanche se dressait à ses côtés. Il crut un instant que la jeune femme était venue avec sa mère et se voyait déjà détaler à l’autre bout de la cité mais, lorsque les deux femmes se tournèrent vers lui, il reconnut…
« Pénélope ! Vous ici ! »
Quel mauvais souvenir ! Pénélope faisait partie de ces ingrates qui, après avoir reçu la gravure de son pénis, avaient décidé de bloquer les pigeons de Jean-Konstantinos. Encore une qui ne savait pas ce qu’elle ratait !
« Oui, c’est moi, la surprise. »
Ça alors ! Il s’agissait donc d’une orgie ? Quelle fabuleuse journée !
« Eh bien ! Je dois dire que je suis agréablement surpris ! Moi qui pensais que vous n’étiez pas intéressée par la gravure de mon pénis ! Je m’étais fortement trompé ! Cela me rassure, si vous saviez combien cela coûte, sans compter les regards étranges que me lance toujours le graveur… Bien alors, Cassandre, ajouta-t-il en retirant le haut de son pallium, vous disiez que vous aviez froid dans votre dernier message, je vous propose de commencer maintenant et de… »
Mais Cassandre l’interrompit :
« Arrête-toi là ! »
Surpris, le séducteur releva la tête.
« Eh bien, nous passons au tutoiement ? Pas que cela me pose problème, mais…
– Tais-toi donc, le coupa Pénélope. Tu n’as pas honte de ton comportement ?
– Honte de quoi ? s’étonna le garçon.
– Honte d’envoyer des gravures non sollicitées de ton pénis à de pauvres jeunes femmes, idiot ! le somma Pénélope.
– Mais enfin, il n’y a pas de mal à…
– Si, il y a du mal ! Est-ce que tu t’imagines ce que ça nous fait de nous réveiller le matin et de découvrir cette horreur devant notre porte ? »
En disant cela, elle frappa du pied. Avec horreur, Jean-Konstantinos s’aperçut que la plate-forme de pierre sur laquelle se tenaient les deux femmes n’était autre que… son admirable gravure !
« Mais ne marchez pas là-dessus enfin ! Vous n’imaginez pas combien ça me coûte de…
– Nous nous fichons de combien ça te coûte ! Nous n’avons pas apprécié de retrouver ça devant notre porte, un point c’est tout !
– Vous vous emportez pour si peu ! Il n’y a rien de grave, si ? Dans le pire des cas, vous pouvez ignorer, ou faire comme Pénélope, bloquer mes pigeons ! »
Cassandre soupira, excédée :
« Comme si c’était aussi simple ! Certains hommes vont jusqu’à se procurer de nouveaux pigeons pour ne plus être bloqués ! Ça n’en finit jamais !
– Je n’ai jamais fait ça, moi, se targua fièrement Jean-Konstantinos sans avouer que c’était uniquement parce que cela lui coûterait trop cher. Mais je ne comprends pas, pourquoi tu ne m’as pas bloqué toi aussi, Cassandre ?
– Eh bien, répondit celle-ci tout en découvrant le haut de sa gorge, j’ai pensé que cela pourrait te donner une bonne leçon. »
Pénélope l’imita en riant.
« Exactement ! Car figure-toi que Cassandre et moi sommes en couple ! Et oui, tu n’aurais jamais pensé à cela, hein ? »
Jean-Konstantinos fut bouche bée un instant, puis se reprit :
« Incroyable ! Mais vous avez bien besoin d’un homme dans votre couple, non ? Sinon, pourquoi m’avoir fait venir ?
– Tu ne comprends décidément rien, déplora Cassandre. Nous t’avons simplement fait venir pour que tu comprennes que nous ne serons jamais à toi !
– Exactement, renchérit Pénélope. Et nous allons nous toucher les parties du plaisir ici même, après quoi nous rentrerons chez nous et tu n’auras plus jamais de nouvelles de nous !
– Plus jamais ?! s’étrangla Jean-Konstantinos, interloqué. Mais vous ne pouvez pas me faire ça ! C’est inhumain !
– Et si, lâcha Cassandre d’un ton sans appel. Et tiens, regarde ce que je fais de ma mini-gravure de ton pénis, moi ! »
Elle sortit une petite pierre gravée d’un renfoncement de sa palla et dédaigneusement, la laissa tomber avec fracas à ses pieds, contre la grande pierre. On entendit distinctement un bruit de brisure : la petite s’était cassée en mille morceaux et avait, au passage, fortement éraflé la grande.
« Mon pénis ! »
Effondré, Jean-Konstantinos se laissa tomber contre la pierre aux pieds des jeunes femmes. Il tenta de ramasser les fragments de sa petite gravure, tout tremblant, mais rien n’y faisait : elle était définitivement brisée. Pleurant toutes les larmes de son corps, il reposa la tête contre la grande gravure.
« Bien fait ! s’exclama Pénélope. Allez, ne perdons pas de temps Cassandre, Eiar n’est pas généreuse ce printemps-ci. »
Impuissant, Jean-Konstantinos sentit les deux pallas s’abattre sur sa tête, et il ne fit même pas un geste pour les dégager tandis qu’il entendait les deux femmes s’embrasser avec ardeur au-dessus de lui. Ses larmes ne suffirent bientôt plus à couvrir le bruit incessant de leurs bécotages.
Deux femmes fabuleusement belles et complètement nues se livraient à leurs ébats juste au-dessus de lui, et lui qui avait toujours rêvé de voir cela un jour se mit pourtant en position fœtale sous les pallas immaculées, si légères et pourtant si lourdes sur ses frêles épaules.
Alors qu’il les entendait pousser des soupirs de contentement et rire de lui de temps à autre, il ne cessait de pleurer, songeant à quel point la vie était injuste envers les pauvres séducteurs de son envergure.
Mais oui je me souviens maintenant xD
comment oublier ce tombeur :p
J’avais oublié l’image, je hurle. XD
finalement elle est très à propos haha ♥
C’est délicieux à lire et ma foi fort joliment tourné ! Une belle leçon pour les grossiers personnages.
Ah, pourtant il n’a rien fait de mal le pauvre, il enchaîne les déconvenues ;p